Les nouvelles formes de symptomes et l’art thérapie

Écrit par Laura Grignoli

Les nouvelles formes du symptôme et l'art thérapie

Intervention de Laura Grignoli

Arles 3 juillet 2010

Où il y a création existe un endroit pour concevoir des pierres

qui parlent et pour comprendre leur idiome incommunicable

Aurez-vous un peu de patience pour qu’avant de parler du sujet de ce colloque, je m’étende un peu sur un discours visant à clarifier pourquoi l’art-thérapie peut être proposée à ceux qui souffrent de malaises de notre époque. Je voudrais montrer, si j'y parviens, qu'aujourd'hui cette pratique thérapeutique est efficace pour la plus grande partie des nouveaux symptômes que les gens qui s'adressent à nous présentent. Même s’ils ne le savent pas.

Plus que parler d'art-thérapie comme remède contre l'anxiété et l'ennui, je voudrais discuter avant tout à propos des conditions cliniques et sociales qui désactivent le fonctionnement du sujet de l'inconscient.

L'art-thérapie, en effet, est l'interlocuteur-même de l'inconscient, c'est le réanimateur du désir, et non pas un sparadrap pour des blessures.

Compte tenu de la façon dont les choses se déroulent dans la réalité d'aujourd'hui nous devons tempérer la possibilité désastreuse que l'inconscient s'éclipse, qu'il s'éteigne.

L'existence du sujet de l'inconscient, en tant qu’expression ontologique de la réalité humaine, n'est pas tout à fait garantie. Lacan le disait déjà il y a longtemps. Et l'expérience clinique nous le confirme presque quotidiennement.

Si la psychopathologie 'traditionnelle' au début de ma carrière clinique m'avait mis au contact des formes radicales de refus du sujet de l'inconscient seulement en cas de mélancolie ou de paranoïa, aujourd'hui ce refus vient de formes innombrables de pathologies.

L'inconscient était l'auteur de ces manifestations de la réalité humaine qui échappaient à la conscience (rêves, symptômes, lapsus, oublis..) mais qui avaient cependant le caractère métaphorique d'un message chiffré qui demandait d'être décodé. La clinique actuelle nous met face à des patients dont la souffrance semble n’être plus au contact direct avec l'inconscient mais c'est une souffrance qui dérive de l'agir pour saisir très vite, le plus vite possible, la chose désirée.

Aujourd'hui personne ne semble refouler et plus rien : l’hyper-visibilité médiatique coïncide avec l'absence de toute censure psychique.

L'inconscient ne présente plus aucune fonction "subversive", mais seulement une fonction mortifère, c'est-à-dire : une fonction ironique dissipative.

La clinique des symptômes contemporains (anorexies, boulimies, dépressions, dépendances..) se révèle comme une clinique du passage à l'acte pas du retour du refoulé. En privilégiant l'agir au lieu de la symbolisation, les nouveaux symptômes semblent dévoiler leur dimension psychotique.

Il n'y a plus en jeu le désir du sujet comme manifestation de l'inconscient mais son annihilation.

Deux faits principaux le démontrent: le renforcement narcissique du Moi qui donne lieu à des identifications massives qui raidissent stérilement l'identité du sujet et l'exigence impérieuse de jouissance qui franchit chaque début de médiation symbolique.

Dans la clinique d’aujourd'hui nous avons donc, à faire avec deux typologies de symptômes qui découlent soit des identifications massives soit du superpouvoir de l'Es.

'L'évaporation du Père' prédite par Lacan constitue le fond social des transformations influant les nouvelles psychopathologies.

Les liens sont 'liquides', brisés, sans limites par la toute-puissance de l'objet de jouissance conférée par le système actuel du marché.

Nous nous caractérisons pour une sorte d'individualisme atomisé, du culte narcissique de l'ego et de la prétention à une jouissance immédiate. Tout ça bouleverse le circuit sublimatoire de la pulsion, en s'imposant sous la forme d'un début inédit de performance qui situe la jouissance même comme nouveau devoir surmoïque.

Tous les jours je fais connaissance des nouveaux patients qui présentent ces deux tendances: un sujet-atome détaché de la société, réduit à un masque social des liens liquides ou face à des patients dont la poussée pulsionnelle refuse toute castration symbolique et la canalisation sublimatoire nécessaire. Ces sujets vivent pour user l'objet, ils ont l'exigence impérative d'obtenir une jouissance sans passer par l'autre.

Quelle contradiction!

Je dois dire que je me préoccupe plus de la mort de l'inconscient que celle de la psychanalyse.

Nous ne sommes pas seulement soulagés du poids des Idéaux, mais aussi du bouclier défensif: il manque le parapluie défensif du Nom du Père. La machine de la jouissance remplace la machine du refoulement.

Dans le lointain 1972 à Milan Lacan soulignait 'que le temps moderne n'est plus celui d'Antigone, mais celui de l'homo felix promis par le Marquis de Sade.'

La clinique d'aujourd'hui n'est pas la clinique du désir mais de la pulsion de mort.

Nous n'avons plus à faire avec la difficulté du patient à assumer, en le subjectivant, son propre désir; ce n'est ni un problème de refoulement ni la difficulté de donner un sens à sa propre vie, ni

d'avoir des passions fécondes, ni d'animer sa propre vie bloquée sur une jouissance ruineuse ni cadrée par le fantasme, ni articulée à l'inconscient.

Nous rencontrons une souffrance 'sans mots'.

Il devient, donc, nécessaire de penser à une 'troisième porte'. Ou mieux, à un seuil qui rouvre le sujet à un minimum de dialectique avec l'autre. Il faut ouvrir une brèche dans le circuit symptomatique qui fait de la nécessité d'accéder toujours à une jouissance a portée de main à une interrogation subjective de l'inconscient.

Comment introduire de nouveaux signifiants pour continuer à faire exister le sujet de l'inconscient?

La question, décrochée de la 'dialectique du désir', est une question convulsive électrisée par l'objet de la jouissance. Ce n'est pas le reste de satisfaction de la demande comme index du désir qui oriente la question sur la base du manque à être du sujet.

Le désir de la boulimique résulte, par exemple, d’être écrasé par la demande. C'est l'objet enfin qui montre paradoxalement le manque au sujet et pas le manque du sujet qui le guide vers l'objet selon la métonymie du désir.

Ainsi dans notre quotidien nous ne nous rendons plus au supermarché pour chercher ce qui nous manque, mais c'est le supermarché qui nous indique de quoi nous sommes manquants.

En paraphrasant une poésie de Kavafis :

« la vie est gaspillée dans le commerce banal des rencontres quotidiennes jusqu'à en faire une étrangère ennuyeuse. »

Les 'rencontres' en atelier d’art-thérapie assument une optique différente.

J'essaie de vous présenter deux cas cliniques.

Rita, 34 ans, vient me voir pour des épisodes de sentiment d’'étrangeté’ à elle- même: elle semble parfois ne pas se percevoir. Dans ces instants, Rita est contrainte à éviter le miroir pour ne pas voir l’image non conforme à celle à travers laquelle elle se reconnaît habituellement. Ces sensations et perceptions déformées l'envahissent de plus en plus avec une grande fréquence. Les symptômes se sont manifestés avec évidence à la mort de son père.

Je remarque à travers ses discours que jusqu'au surgissement du symptôme elle était compensée grâce au shopping. Elle vient toujours aux séances avec une paire de chaussures différentes. C’est seulement apparemment une câlinerie…

En séance pendant qu'elle peint une série d'objets réitérativement comme dans les œuvres de Warhol, un jour elle se souvient de ce rêve enfin:

- elle se trouve dans un magasin de chaussures et elle est prise à l'improviste par un besoin intense de les acheter toutes ou au moins d'en faire grande provision… elle était anxieuse et haletait avant de les essayer- elle dit –qu’lui semblait que c’était une occasion à ne pas perdre… mais elle ne réussissait pas à en récupérer une paire à sa mesure… quelqu'un la voyait mais ne pouvait pas l'aider… C’est alors qu’une femme âgée s’approche d’elle et cherche de l'aider…elle est douce mais

ne réussit pas à trouver une chaussure qui lui aille… Elle a l’impression d’être folle…l'angoisse monte jusqu'à la réveiller.

Après un long silence, elle parle d'un oncle, peut-être le frère de son père, qui était très généreux avec elle, mais ce qui est curieux est que dans ce rêve cela ne paraît pas; il semble par contre se conduire comme son père, froid et incapable d'être proche.

Le meilleur de son enfance – dit-elle - elle l’a vécu avec sa grand-mère.

Dans le rêve les chaussures représentent le conteneur que lui avait manqué et la dame âgée peut-être cette grand-mère qui avait fonctionné de support minimal dans sa vie affective.

Je pense qu'elle craint de ne pas trouver ici non plus les chaussures qui enveloppent son petit pied d'enfant…

La patiente avoue avoir l'habitude compulsive de prendre d'assaut non seulement les magasins de chaussures, mais aussi de robes. Le rêve et ses œuvres picturales sont les expressions de son inconscient qui, enfin, grâce à l’art-thérapie réapparait.

Ca 'parle.'

Mais venons-en à Silvia, 20 ans, qui vient en consultation pour attaques de panique. Elles interviennent lorsqu’elle est hors de chez elle. Elle est presque obèse, elle parle d’elle avec une fausse certitude. Certitude fondée sur la possibilité d'acheter tout ce qu'elle veut. Elle fait une véritable fixation sur les sacs à main qu’elle achète par goût de les garder dans l'armoire comme dans une vitrine. Elle n'a absolument rien à dire - me dit-elle. Si non le fait qu'elle n'est pas libre de sortir toute seule, de fréquenter l'université ou ses amis parce qu'elle doit avoir à disposition un W.C. aux alentours.

Ce qui me frappe c’est que dès que je l'accompagne à la porte en fin de séance elle se précipite pour rallumer son portable avec des mouvements tellement convulsifs qu’il semble qu’elle soit dans l'attente d’on ne sait quel contact…

Les contenus de ses travaux?

Toujours des objets: des robes, des sacs, des chaussures. D’elle-même elle dit qu’elle aimerait être directrice d'un grand magasin ou d'une entreprise…à condition qu’elle ait un rôle de pouvoir. Elle dit : - je ne veux dépendre de personne !

Elle est alexitimique, elle ne connaît pas l'alphabet émotionnel. L'émotion unique que j’ai vue sur elle c'est la peur et la honte. Quand je lui demande quelles sensations émotives elle ressent, elle dit que ce sont des sottises, le romantisme ne lui plaît pas.

Il serait trop long de parler jusqu’au bout de ce cas clinique. Mais Silvia n'est pas du tout le seul patient à avoir divorcé de son inconscient.

Ceci n'est pas la seule déclinaison possible de la problématique actuelle.

Nous avons la question de la mélancolie. En elle il n'y a pas la prédominance de l'absence ou de la perte d'objet mais celle d'une présence excessive. L'objet trop présent empêche le sujet d’évoluer

vers la symbolisation de sa perte. Cette présence imminente de l'objet perdu chronicise le deuil, en rendant impossible l'accomplissement symbolique.

En guise de synthèse nous pouvons avancer que les nouveaux symptômes ne s'organisent pas en régimes signifiants mais qu’ils se présentent comme des pratiques pulsionnelles, jouissance pure et, donc, en opposition d’avec le sujet de l'inconscient et son être structuré comme un langage. Voilà que le mot psychanalytique est impuissant, mot et jouissance voyagent sur droites parallèles parce que vient à manquer le point de verticalisation du mot sur la jouissance.

Qu’est-ce que l’art-thérapie peut offrir à ces sujets?

L'art-thérapeute se pose comme Autre différent de cet autre qu’on a rencontré dans sa propre histoire. Il faut impliquer la personne dans un transfert avec l'autre. Je ne vois pas l'art-thérapie comme un outil de substitution du mot, mais comme la rencontre profonde avec un Autre jamais rencontré.

Aujourd'hui le patient en psychanalyse se représente plutôt comme une entité à construire que comme condition de départ d'une manière stable acquise. Une partie consistante de plus en plus du travail art-thérapeutique consiste en effet en une sorte de travail préparatoire à une psychanalyse fondée sur la parole.

Dans le vécu il y a un nœud structural entre sujet et Autre, un nœud qui s'inscrit grâce à une fonction symbolique qui dans le champ psychanalytique lacanien s’inscrit comme "Nom-du-père."

Le Nom-du-père ne coïncide pas avec le père réel, mais il correspond plutôt à la fonction paternelle. Seul cet opérateur psychique permet au sujet d'accéder à la fonction symbolique, c'est-à-dire à la possibilité de donner un sens à l'expérience.

Les formes contemporaines de la clinique posent encore de plus le problème du traitement de la jouissance, ou de ce qui est réfractaire à la dimension du mot et que le patient indique comme : « c’est qui plus fort que moi". Il s'agit du "profit paradoxal du symptôme" que nous pouvons déduire de phrases avec une structure semblablement logique: « je n'en peux plus, mais je n'en peux pas faire moins" .

La rectification préliminaire de l’art-thérapie consiste à transformer la question initiale pour ouvrir dans le sujet une interrogation sur sa propre implication éthique dans la cause de sa souffrance donc.

Il faut penser à un seuil initial à traverser pour que le sujet puisse accéder aux phases suivantes du soin. C'est le seuil d'un traitement premier de la jouissance qui rouvre le sujet à une possible dialectique avec l'autre.

La phase préliminaire d'un soin est donc un processus très délicat, en quelques cas plus difficiles d'autres; il est nécessaire qu'un sujet puisse mettre en marche la dimension du sens, pour lier 'la trace visible à la chose invisible, à la chose absente, à la chose désirée ou crainte, comme un pont fragile de chance jeté sur le vide.'

L'art-thérapie est le lieu, un laboratoire, où on forge la possibilité d'une nouvelle rencontre avec l'objet; l'usine du désir. Un rendez-vous avec un aspect qui montre comment les figures de la fatigue et de l'ennui d'exister ne sont rien d'autre que le travail de dissolution de la représentation de l'objet.

L'art tâche avec tous les outils à sa disposition d'endiguer le "collapsus" du symbolique, de recommencer le processus de subjectivation et de remettre en mouvement suffisamment le processus ou la construction d'un apparat psychique 'sensé', non pas à travers l' "orthopédie disciplinaire du moi", mais grâce au "témoignage" d'un Autre qui est là en tant qu’interlocuteur éthique du patient.

Le mutisme satisfait des nouveaux patients semble faire signe d’un effondrement irréversible du symbolique. L’art thérapie va, donc, rendre traduisible la souffrance psychique dans un langage partagé et partageable, un langage duel au-delà que pluriel.

La peur de jouir et de souffrir de l'autre et avec l'autre isole ces individus dans une jouissance autant solipsiste que mortifère, mais ça les expose surtout maintenant à une nouvelle forme de fragilité psychique toujours plus envahissante bien visible chez les adolescents ainsi que dans le monde des adultes. C’est la conséquence de la précarité et de la 'liquidité' décrite par Zygmunt Bauman: l'expérience du lien est vécue comme une expérience d'étouffement et de limitation de la liberté personnelle, de jouissance compulsive de l'objet sérialisé en chaîne métonymique, au point que chaque forme de temporalisation qui excède la consommation immédiate de l'autre - en termes kierkegaardien: chaque choix se renverse pour l'individu dans une source de frustration et d'insatisfaction.

On comprend pourquoi, en de telle situation, l'art-thérapeute est celui qui sollicite la renaissance chez l'individu de la puissance subjectivante du sens, plus que du désir, est celui qui inocule en forme doucement thérapeutique la force nécessaire à l’existence comme être fini de manière autonome et mortel, sans se mettre sous le parapluie de n'importe quel parti dogmatique, en se cristallisant dans la niche confortable d'une identification grégaire.

L'art-thérapie nous plonge complètement dans tel processus vital, en nous permettant de jouir du plaisir de créer, de laisser nos traces, de donner forme et transformer, de dépasser, de grandir.

On se rapproche de notre humanité et on laisse en même temps apparaître notre force d'êtres spirituels.

Pourquoi l'art? On peut répondre avec ces petits mots du Traité Indien

Où la main va là suivent les yeux

Où regardent les yeux là se dirige l'esprit

Où se pose l'esprit là l'émotion naît ,

Où l'émotion palpite là se réalise l'essence de l'art

L'art est pour sa nature sensorielle, c'est-à-dire corporelle (sensations visuelles, acoustique, tactiles, olfactives), perception et organisation d’un lieu et il implique des émotions et des processus qui trouvent expression en donnant forme à l'expérience à travers des langages créateurs différents et le processus de symbolisation.

L'art est, en substance, un usage spécial de langages dans lesquels l'organisation de l'expérience sensorielle se couvre de contenus profonds internes à la personne. Il me plaît de penser aux "sens" comme à des "portes" à travers lesquelles l'homme connaît le monde, il le rentre en soi, il le

réélabore dans une propre représentation, pour ensuite le rendre et le communiquer de nouveau à l'extérieur, dans un processus circulaire de déconstruction continu et reconstruction.

De cette manière, les canaux sensoriels deviennent les premières voie à travers lequel stimuler la connaissance (J.P. dirait co-naissance), mais aussi à travers lequel comprendre les représentations intérieures du monde des individus et en soutenir le processus de transformation.

En art-thérapie, le cœur est de lier des gestes, l’expressivité, l’imagination, les émotions, aux expériences de peinture, danse, musique dans la forme de la production directe; au-delà le travail art-thérapeutique ne peut pas être indépendant d'un travail sur le "contact personnel" qui anime toutes les expériences effectuées avec les différents langages.

L'art rend possible de ‘voir’ et ‘exprimer’ plus que les mots, car il s'agit d'une communication dense de sens intrinsèque, qui est perçue du point de vue émotif, aussi de qui en jouit de manière directe.

L’art incorpore des idées, des sentiments, des rêves, des aspirations; il raconte et véhicule une gamme ample d'émotions, de joie immense à la douleur profonde. En tel sens l'art sert comme medium de compréhension, d'attribution de sens afin de clarifier des expériences intérieures sans mots.

La recherche dans le domaine de l'art-thérapie doit s'occuper d'approfondir donc, articuler et recevoir une recherche clinique rigoureuse autour des déclinaisons possibles de la clinique du vide dans la contemporanéité. En effet l'application de l’art-thérapie psychanalytique à la nouvelle clinique peut être pratiquée de fait seulement s'on est apte à occuper la place d'un sujet supposé savoir. Seulement si on réussit à obtenir une accréditation transférentielle. C'est une entreprise qui doit être soutenue par un désir éthique et épistémique fort, d'un rapport éthique avec la cause analytique et d'une véritable passion théorétique pour la clinique.

Pour cette raison on s'applique, Profac et Artelieu, avec ces rencontres annuelles à maintenir une vitalité du désir de savoir dans le champ de la recherche théorique parce que cette vitalité peut permettre à une nouvelle question le soin de s’améliorer.

Vers l'art-thérapie des collègues confluent de plus en plus, soit psychiatres soit psychanalystes d'autres écoles, éducateurs, assistants sociaux, intellectuels qui ont eu manière d'apprécier l'efficacité de l'orientation lacanienne appliquée aux nouvelles formes du symptôme.

L'art-thérapie expérimentera aussi, pour ces raisons, une clinique in progress, c'est-à-dire pas réductible à la dimension thérapeutique de la psychanalyse appliquée; une "clinique" de la formation et une clinique des interventions ramifiées à partir des cadres institutionnels aussi et sur les procédures générales du soin.